Dans les Dolomites et les Karawanken du 22 juin au 5 juillet 1996 ; 4 participants.
Samedi 22 juin, à 10 h 40, nous quittons Saint-Etienne pour retrouver comme convenu, nos amis grenoblois, Gérard et Françoise Cadel à Bardonnex peu avant la frontière suisse. La rencontre a bien lieu en temps voulu et la décision est prise de rouler jusqu’à Payerne. Là se trouve un camping pour le « camion » de nos amis, et pour nous à proximité, un hôtel.
Dimanche 23, nous voici en route et aux environs de midi, près de la frontière du Lichtenstein. Nous empruntons bientôt la route du Brenner et le célèbre (autrefois) Europa Bruke que nous avions jadis, en 1970, photographié vu d’en bas. Peu avant Bressanone (Brixen), nous empruntons la route serpentant dans le val Pusteria (Pustertal). Et, en fin de journée nous voici à Monguelfo (Welsberg) où pendant six jours nous prendrons pension à l’hôtel Dolomiten alors que Gérard et Françoise se rendront au proche camping de Rasun.
Lundi 24 nous sommes donc au Tyrol italien ou plus exactement devenu italien lors de la signature du traité de Versailles en 1919. C’est pourquoi tout porte à croire que nous sommes plutôt en Autriche. Ce matin, à 8 h 30, nos amis venant d’arriver, nous décidons d’aller à Brunico (Brunneck) afin de visiter cette jolie cité et d’y faire quelques achats (livres sur la nature, cartes des Dolomites, etc). Les achats terminés, petit tour de ville : église gothique du couvent des Ursulines, maison où vécut au n° 29, Pacher à qui l’on doit le si beau retable de l’église de Saint-Wolfgang en Autriche. A 11 h 30, la visite terminée, nous montons à Issengo (Issing) à une dizaine de kilomètres de Brunico afin d’y voir un sapin nommé Abies inversa. Arrêt, quelques pas, et au détour d’un tournant le voici. Comme il est très tôt nous projetons d’aller faire une excursion à Fanes ? Dans la vallée, les lisières des forêts sont le domaine de Spiraea aruncus. Au-delà de Saint-Vigil, les bois sont tapissés de pelouses où se cachent pyroles et Horminium pyrenaicum. Plus loin on parvient à une immense prairie où un taxi tout terrain nous permet de monter à l’assaut de terres ravinées et dénudées. Après une dizaine de kilomètres, arrêt devant un refuge. Alors vaillamment, malgré la brume et la froidure, nous escaladons des roches toutes tapissées de fleurs de toutes couleurs. Et du relevé effectué des éboulis au dictaphone, j’extrais : Achillea clavennae, Dianthus sylvestris, Erica carnea, gentiana clusii, Geum montanum, Globularia cordifolia, Helictotrichon parlatorei, Minuartia recurva, Oreochloa disticha, Pedicularis tuberosa, Phyteuma orbicularis, Pinus cembro et mugho. Gérard et Françoise qui m’avaient devancée, n’iront pas loin. Dès leur retour nous reprenons le taxi à partir duquel nous dictons tout en roulant douze espèces dont Adenostyles albifrons, Clematis alpina, Dryas octopetala, Rhododendron hirsute. Et nous retrouvons Paul qui patiemment nous attendait et c’est le retour avec un seul arrêt dans un bois d’épicéas dont le tapis d’herbe verte nous tente et où nous notons encore onze plantes assez intéressantes parmi lesquelles nous citons Homogyne alpina, Polygala chamaebuxus, Tofieldia calyculata , Viola biflora.
Mardi 25, est programmée une sortie auto-pédestre à l’Alpe Neves di Sopra et bientôt nous voici à 1800 m au bord du lac portant le même nom que la montagne. De ce lac, mes amis et moi-même allons faire une bonne dizaine de kilomètres aller-retour tout d’abord par un bon chemin, puis par un étroit sentier serpentant parmi des éboulis. Voici donc quelques espèces tirées d’un long relevé d’une centaine de plantes : Achillea atrata, Alnus viridis, Astragalus alpinus, Carex curvula, Geranium phaeum, Geum rivale, Gnaphalium norvegicum, Gypsophila repens, Loiseluria procumbens, Minuartia recurva, Moneses uniflora, Polygonum viviparum, Potentilla crantzii, Rubus idaeus, Saxifraga aizoides et aspera, Silene rupestris, Thelipteris phegopteris, Veronica bellidioides… A proximité des deux ou trois maisons d’Alpe Neves di Sopra, une quantité inimaginable de champignons qui pourraient être des coprins ? En face parmi les rochers, voici entre autres : Carex sempervirens, Doronicum clusii, Gentiana bavarica, Phyteuma hemisphaericum. Après notre repas pris à l’abri des auvents des chalets, nous continuons à herboriser, d’abord dans des marécages puis dans des éboulis. Voici cinq plantes du mini relevé : Coeloglossum viride, Erigeron uniflorus, Primula minima, Salix herbacea, Thesium alpinum. Nous sommes là tout près de la frontière autrichienne, et après avoir jeté un dernier regard au Grand Pilastre (Hochfeiler) qui à 3510 m culmine, nous redescendons. Avec Paul retrouvé auprès du lac, nous décidons de visiter la vallée Aurina. Peu après le départ, arrêt près d’une mini tourbière qui nous livre Carex panicea et pilulifera ainsi que Juncus triglumis. Plus loin photos du château de Campo Tures puis de typiques maisons tyroliennes et au-delà d’une immense cheminée s’élevant à partir du sol. Dans les prairies alentour, les foins s’étirent sur des sortes de barrières où ils sèchent à l’abri de l’humidité. Peu de fleurs donc , l’herbe étant fauchée.
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