Jeudi 16 mai, sera une journée consacrée à la flore maritime, avec tout d’abord l’exploration du site sur lequel s’élève le phare de Leucate. A peine arrivés sur les lieux nous découvrons un mini lapiaz, ici seulement à 40 m de haut, mais subissant de plein fouet l’influence de la mer s’étendant à ses pieds. Y voici donc Viola arborescens que jusqu’alors je ne connaissais que de l’Algarve au Portugal, Evax pygmaea, elle, vue très souvent sur tous les rivages méridionaux de France, Reseda alba inféodé aux sites méditerranéens, et bien d’autres taxons consignés dans une longue liste de laquelle nous extrayons : Ajuga iva, Anthyllis vulneraria subsp praepropera, Artemisia caerulescens, Cneorum tricoccon, Convolvulus althaeoides et lanuginosus, Erodium malacoides, Filago pyramidata, Inula crithmoides, Linum corymbulosum, Narcissus assoanus, Phagnalon sordidum, Phlomis lychnitis, six plantains dont Plantago albicans, crassifolia, lagopus, Reichardia picroides, Santolina chamaecyparissus, Scorpiurus muricatus, etc. Puis il nous est proposé par L. et T. Roubaudi de venir prendre notre casse-coûte en leur jardin. Là, nos hôtes nous offrent, depuis le début jusqu’à la fin du repas, des boissons certes bien appréciées…

Phare de Leucate : lapiaz miniature

Anthyllis vulneraria praepropera = rubriflora

Convolvulus lanuginosus

Erodium malacoides

Filago pyramidata

Inula crithmoides

Linum corymbosum

Narcissus assoanus

Phagnalon sordide

Plantago crassifolia

Plantago lagopus

Urospermum picroides

Viola arborescens

Et c’est l’heure de se mettre en route pour Gruissan et de là, à pied, d’atteindre l’île Saint-Martin pour faire connaissance avec les plus halophytes des plantes, c’est à dire adaptées aux milieux salés comme par exemple les salicornes, mais aussi pour y voir de nombreux Limonium dont certains fort rares. Et voilà quelques plantes de la liste dressée en ces lieux. Frankenia hirsuta, Sphenopus divaricatus, Arthrocnemum macrostachyum, Aster tripolium, Atriplex prostrata, Bromus rubens, Ephedra distachya, Euphorbia segetalis, Inula crithmoides, Limoniastrum monopetalum, six Limonium qui sont : auriculursifolium, bellidifolium, dodartii, ferulaceum, narbonense, virgatum puis Linum strictum, Matthiola sinuata, Pardoglossum cheirifolium, Paronychia argentea, Polygala rupestris, Sarcocornia fruticosa et perennis, Sisymbrium officinale et bien d’autres encore. Là se terminent les agréables et bénéfiques journées botaniques en compagnie de L. et T. Roubaudi que nous remercions bien sincèrement.

Vers Gruissan : l’île St-Martin

Vers Gruissan

Frankenia hirsuta

Arthrocnemum macrostachium

Bromus rubens

Ephedra distachya

Euphorbia segetalis

Limoniastrum monopetalum

Limonium auriculiursifolium

Limonium bellidifolium

Limonium dodartii

Limonium narbonense

Matthiola sinuata

Pardoglossum cheirifolium

Sisymbrium officinale

Le vendredi 17 mai, le phare de l’Espiguette est inscrit au programme. Celui-ci domine d’importantes dunes plus ou moins colonisées par une végétation plutôt originale dans l’ensemble, en train de s’enrichir d’espèces étrangères telles Amorpha fruticosa, Elaeagnus angustifolia (l’olivier de Bohême). D’autres inféodées à ce type de milieu, comme l’oyat (Ammophila arenaria) jouent un rôle prépondérant dans la fixation des dunes qui malgré tout avancent ici de 3,5 m par an. D’autres poacées l’accompagnent, telles Agropyrum junceum, Sporobolus arenarius, Lagurus ovatus etc. On peut aussi remarquer bien d’autres taxons appartenant à différents et nombreux genres, certains très communs, d’autres bien rares. Voici donc Medicago marina, Echinophora spinosa, Crucianella maritima, Eryngium maritimum, une apiacée malgré sa ressemblance à un chardon, Linum maritimum. Et puis voici encore quelques plantes extraites de la liste dressée en ces lieux : Bolboschoenus maritimus, Cakile maritima, Erianthus = Saccharum ravennae, Limonium girardianum, Medicago marina, Melilotus indicus, Rumex tingitana, Sueda vera, Xanthium strumarium. L’herborisation terminée nous retrouvons Xavier et Maryse au restaurant du Grand Large où nous sommes accueillis par un couple de goélands occupés à dégurgiter des poissons à leurs deux petits, là-haut sur la cheminée.

Amorpha fruticosa

Medicago marina

Echinophora spinosa

Eryngium maritimum

Bolboschoenus maritimus

Bolboschoenus maritimus

Cakile maritima

Carex extensa

Erianthus ravennae

Lagurus ovatus

Limonium girardianum

Scirpoides holoschoenus au 1er plan

Xanthium strumarium

Puis, c’est le retour à la pension des Oliviers de Pech Meja où au cours du trajet et à proximité, j’établis une ultime liste de 10 espèces qui sont : Crataegus azarolus, puis Coronilla scorpioides, Diplotaxis tenuifolia, Euphorbia characias et exigua, Melia azedarach, Potentilla recta, Scorpiurus muricatus, Sideritis romana, Vicia sativa subsp angustifolia.

Crataegus azarolus

Crataegus azarolus en fruits

Coronilla scorpioides

Euphorbia characias

Euphorbia exigua

Melia azedarach

Potentilla recta

Sideritis romana

Vicia sativa subsp nigra ou angustifolia

Le samedi 18 est le jour du retour. Le cers qui toute la nuit a soufflé s’est calmé ce matin. Au moment du départ, voici la pluie mais qu’importe ! Bientôt nous arrivons près de Montpellier, à Saint-Brès où Paul est heureux de retrouver son frère. Restaurés et dispos en ce début d’après-midi, nous voici sur des routes sinueuses où Henri et moi-même sommes obligés d’herboriser depuis la voiture. Et enfin arrêt au Collet de Dèze, au petit cimetière désormais abandonné, près de la tombe de mon oncle. Et de nouveau en route avec ultime arrêt afin de confectionner un bouquet de jonquilles et narcisses mêlés qui habituellement ne fleurissent jamais en même temps. A 20 heures nous voici au Puy où nous laissons Henri et moins d’une heure après à Saint-Just Malmont. Ainsi se termine la semaine à Balaruc.

(suite)

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