Du 30 avril au 2 mai 1993, 12 participants
Trois journées dans le Vaucluse
Vendredi 30 avril
Rendez-vous à 13 h devant l’hôtel « Vallis Clausa » dans lequel nous devons prendre pension. Situé en dehors de toute agglomération nous serons bien.
Le groupe, au complet, file jusqu’à un village de bories puis jusqu’aux ruines de Valescure pour une première herborisation. Voici donc quelques plantes extraites de la cinquantaine relevée :
Erysimum grandiflorum, Orchis purpurea, Rhamnus alaternus, Lathyrus sphaericus et setifolius, Centranthus calcitrapa, Genista scorpius, Argyrolobium zanonii, Arenaria leptoclados, Saxifraga fragosoi, Senecio gallicus, Arabis verna.
Samedi 1er mai
Le but de la balade botanique de ce matin est la Font de l’Oule. Pour l’atteindre, tout au sud de la Fontaine de Vaucluse, il nous faut emprunter un chemin sur 250 m. A partir de là nous continuons à pied le long d’un sentier encadré de toutes parts, de rochers et falaises calcaires d’un blanc étincelant sous le soleil. Tout au long du chemin, nous notons bien des espèces, dont beaucoup vues la veille.
Et voici la fameuse fontaine au fond d’une grotte toute tapissée d’Adiantum capillus-veneris. C’est très beau. Mais il est l’heure du retour. Arrivée aux voitures près desquelles nous nous restaurons.
Après quoi, comme certains ne connaissent pas la résurgence de la Sorgue, nous nous y rendons. Devant l’affluence de touristes nous ne pouvons herboriser… et nous ne verrons donc point l’Asplenium petrarchae immortalisant les amours de Laure et de Pétrarque. Comme il est tôt, nous décidons de retourner sur le GR 91. Seul l’accès par la route est autorisé aujourd’hui : certes nous ne le regretterons pas ! En effet, de chaque côté de la chaussée, en-dessous de Saumane que nous venons de traverser, nous pouvons observer de curieuses formations géologiques de la roche mise à nu lors de la construction de la voie. Les parois taillées verticalement, laissent apparaître de curieuses strates horizontales et torsadées d’un ocre très pâle. De plus, un peu plus loin, un km environ avant la Roque-sur-Pernes, une très longue borie en bon état nécessite un arrêt. De là nous continuons jusqu’à la Grange-Neuve, vieille bastide aménagée en restaurant. Le ravin de l’Orme traversé, nous sommes contraints de suivre un mauvais chemin. Le GR 91 retrouvé nous continuons jusqu’au-delà de Valescure. En définitive peu de plantes nouvelles. Du coup le Docteur Delaigue identifie pour nous des champignons (des croûtes), parfois fort curieux.
Voici quelques plantes non notées hier :
Vicia hybrida, Cephalaria leucantha, Euphorbia characias, Plantago sempervirens, Coronilla minima, Caucalis daucoides, Arabis turrita, Teucrium aureum, Aethionema saxatile, Linaria supina, Fumana ericoides, Melilotus neapolitana, Jasminum fruticans, Lactuca perennis, Arabis muralis .
Dimanche 2 mai
Les gorges du Régalon sont au programme mais je crains que nous ne puissions les « faire ». Malgré tout nous y allons. Nous parvenons tout d’abord, à remonter le ruisseau et à herboriser dans la garrigue alentour. Après avoir traversé un bois de pins maritimes, nous cheminons le long de prés secs et de champs plus ou moins à l’abandon. Nous continuons donc nos herborisations, jusqu’à ce que, le ruisseau, torrentueux ici, encaissé dans la gorge étroite, infranchissable, nous oblige à faire demi-tour. Et nous voici, plus tôt que prévu, aux voitures. Après le repas pris sur l’aire de pique-nique, c’est la séparation. Toutefois, quelques-uns d’entre nous s’arrêteront au pont Mirabeau et avec satisfaction, noteront, malgré d’importants travaux, la présence de la rare apiacée Opopanax chironium.
Et, pour terminer ce compte rendu, quelques plantes non aperçues les deux jours précédents :
Arabis planisiliqua, Galium corrudifolium, Fumaria parviflora, Polypodium cambricum, Crupina vulgaris, Valerianella discoidea, Rapistrum rugosum, Ornithogalum kochii, Lathyrus cicera, Vicia peregrina, Piptatherum paradoxum, Stipa offneri.
Et maintenant place aux photos.
Lire la suite : 1993 Roumanie et Bulgarie 1
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