Autriche, du 6 au 15 juillet 2004
5 participants
La période de transition d’encadrement de notre groupe botanique perdure. De ce fait, point de compte rendu puisque la publication de bulletins est abandonnée, point de relevés non plus pour la même raison. Pour pouvoir évoquer ce voyage, seules les diapositives scannées ainsi que quelques souvenirs permettront d’en donner un aperçu que voici.
Le 6 juillet, sans tarder, Paul et moi, accompagnés de Lilia, prenons la route. Arrivés près de Mulhouse, dans le bel hôtel où nous avons retenu les chambres, nous retrouverons bientôt nos amis de Meylan (près de Grenoble), Françoise et Gérard Cadel, ce dernier ex directeur du beau jardin alpin du Lautaret. En les attendant, mini-herborisation dans le bois contigu… Les amis arrivés, nous nous rendons à un restaurant dans une localité dont j’ai oublié le nom et où mon beau-père, pendant la guerre de 14-18, était affecté à la direction de la pharmacie militaire.
Le 7 juillet, arrivés en fin de journée à Vipiteno, située dans la province autonome de Bolzano, nous nous rendons à l’hôtel Rose que Paul et moi connaissons bien.
Le 8 juillet, après avoir traversé une bonne partie de l’Autriche, nous parvenons à Klagenfurt, au sud-est du pays, à quelques kilomètres de la frontière slovène. Là l’hôtel est retenu pour trois nuits, mais comme il est relativement tôt, nous décidons de nous rendre auparavant à Nassfeld=Pramollo, pour y voir ou y revoir Wulfenia carinthiaca, là où elle fut découverte par Wulfen. Il s’agit en fait d’une rarissime endémique de la montagne de Gartnerkofel des Alpes de Carinthie. On note aussi au cours de la prospection des parages : Paederota lutea, Potentilla nitida, Rhodothamnus chamaecistus etc.
Le 9 juillet, une excursion botanique au Faltkersee est inscrite au programme de ce jour. En réalité nous n’herborisons pas sur les bords du lac, mais sur les pentes proches, parmi les prairies et les rochers les colonisant. Toutefois pas le souvenir d’y avoir vu des espèces inconnues de nous, mais quelques taxons intéressants pour une raison ou une autre. Les voici : Campanula patula, Loiseleuria procumbens, Pulsatilla alpina, Saxifraga androsacea et oppositifolia, Soldanella pusilla, Swertia perennis…
Le 10 juillet, nous grimpons dans les Alpes de Villach où le pique-nique a lieu parmi les Pinus mugo. Le retour, dans l’après-midi a lieu sous une pluie battante. De ce fait le temps consacré à la botanique a été des plus restreints, mais malgré tout, le plaisir d’une excursion en montagne n’a été qu’à peine atténué par cet épisode pluvieux.
Le 11 juillet, après une troisième nuit à Klagenfurt, nous délaissons la région, pour nous rendre toujours en Carinthie, dans le massif calcaro-dolomitique des Karawanken. En cours de route nous allons en pèlerinage au « Baby Hôtel » d’Arnoldstein, lequel n’existe plus. Ensuite nous empruntons l’ancienne route du Loibl Pass pour le plaisir de revoir Campanula zoisii, mais la pluie va contrarier ce projet. Vers 17 heures, nous arrivons donc relativement tôt au camping-hôtel de Pirkdorfer See où déjà en 1996, quatre d’entre nous avaient pris pension. Aujourd’hui encore le temps pluvieux ne nous a guère donné le loisir d’herboriser. Donc aucun relevé.
Le 12 juillet, Paul désirant rester à l’hôtel de Pirkdorfer, nous décidons de tenter tous quatre l’excursion au Hochobir. Arrivés au parking, le ciel nuageux au-dessus des sommets alpins ne nous dissuade même pas et courageusement nous entamons la montée. Presque au début nous tombons en admiration devant un parterre de clématites des Alpes d’une quarantaine de fleurs. A peine plus haut nous surprend aussi une sorte de cabane toute en grandes plaques d’écorces. Et nous continuons l’ascension. Des sommets tout proches nous apparaissent recouverts de neige fraîchement tombée. Un peu plus haut, c’est notre sentier qui lui-même est enneigé. Nous continuons malgré tout et parvenons bientôt à un col d’où la vue sur la vallée où coule un important cours d’eau, la Drava très probablement, est admirable. Dans ces parages, nulle part nous pouvons aller, le terrain s’avérant bien trop glissant et nos équipements peu adaptés à la neige et à la glace. Retour donc à Pirkdorfer See après une belle excursion d’où, hélas, la botanique a été encore en grande partie négligée. Nous avons tout de même noté : Campanula thyrsoides, Petrocallis pyrenaica, et surtout Primula wulfeniana, endémique des Alpes orientales et des Carpathes, que pour la première fois nous avons vue, hélas défleurie.
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