1998 suite :

Herborisations dans les Alpes : 15, 16, 17 juillet, 6 participants

Ce mercredi 15, nous sommes 6 en partance pour les Alpes, où depuis une dizaine d’années, nous n’allons presque plus. Dans une voiture se trouvent Henri Bayle et Gaby Bergeron, dans l’autre mon époux et moi-même ainsi que deux de nos trois petits-enfants qui ne tenaient pas à suivre leurs parents en Grèce. Le premier arrêt a lieu entre Vizille et Bourg-d’Oisans pour le pique-nique au bord de la Romanche. Celui-ci terminé nous remontons sans tarder en voitures car la circulation intense nous avait fait perdre bien du temps. Peu après Bourg-d’Oisans, s’embranche sur la droite la route de La Bérarde. Nous la prenons et bientôt longeons le Vénéon. Cette route est fort belle : nombreuses cascades jaillissant de roches abruptes et sur les bas-côtés une avalanche de fleurs toutes aussi magnifiques les unes que les autres. Depuis les voitures nous pouvons nommer Buphtalmum salicifolium, Digitalis grandiflora, Stipa pennata, Festuca paniculata, Laserpitium siler, Peucedanum oreoselinum et, déjà fructifiée, Alyssoides utriculata. A 15 heures très exactement, à La Bérarde nous laissons Paul dans la voiture bien garée à l’ombre et à cinq nous empruntons le sentier qui en rive droite longe un torrent jusqu’au Plat des Etançons où une passerelle permet d’atteindre l’autre rive et de revenir par un sentier parallèle à celui que nous venons de suivre. Ce nouveau sentier serpente parmi les prairies et nous permet d’admirer deux magnifiques stations de Dracocephalum ruyschiana, espèce rare. A 18 heures pile, comme il en avait été décidé, nous rejoignons Paul et quittons La Bérarde pour Vallouise où nous avons retenu l’hôtel. Et, d’une liste de presque 150 plantes qui serait trop encombrante ici, nous extrayons les espèces suivantes : Acinos alpinus, Alnus viridis, Arctostaphylos uva-ursi, Asperula aristata, Astragalus penduliflorus, Astrantia minor, Campanula rhomboidalis, Chaerophyllum aureum, Clematis alpina, Crepis pyrenaica, Epilobium dodonaei subsp fleischeri, Gymnadenia conopsea, Hypericum richeri, Hypochaeris maculata, Juncus trifidus, Laserpitium latifolium, Lathyrus heterophyllus, Lilium bulbiferum var. croceum, Melica nutans, Minuartia laricifolia, Plantago serpentina, Rosa glauca, Rumex arifolius, Saxifraga aspera et exarata, Sedum anacampseros, Sorbus mougeotii, Trifolium alpestre et rubens, Vincetoxicum hirundinaria.

Buphtalmum salicifolium
Digitalis grandiflora
Laserpitium siler
La Bérarde : vallée des Etançons
Vallée des Etançons
Rocher et dracocéphales
Dracocephalum ruychiana
Acinos alpinus
Arctostaphyllos uva-ursi
Asperula aristata
Astragalus penduliflorus
Astrantia minor
Campanula rhomboidalis
Clematis alpina
Lilium bulbiferum var. croceum
Rosa glauca
Rumex arifolius
Sedum anacampseros
Trifolium alpestre
Valeriana tripteris
Vincetoxicum hirundinaria

Le jeudi 16 à 9 h 15, encore tous les cinq, nous quittons l’hôtel de la Bergerie et prenons la direction d’Ailefroide. Bientôt, arrêt afin de permettre à Gaby de photographier le beau lis orangé aperçu par Henri ; puis bien vite, direction du Pré de Madame Carle où déjà les places de parking doivent se faire rares. Une fois la voiture garée, nous pouvons jouir pleinement de la vue sur les Alpes. A gauche, c’est le Glacier Noir et sa moraine que je suivis un jour de juin 84. Au centre c’est le Glacier Blanc où nous avons décidé d’aller aujourd’hui. Outre ces deux glaciers, bien d’autres encore qui nous sont inconnus. Et des montagnes partout ailleurs où l’on reconnaît la face sud-est des Ecrins avec la Barre Noire et les Barres Blanches puis la muraille abrupte du Pelvoux. Mais arrêtons là cette contemplation et partons car le temps passe, trop vite bien sûr… Au début, nous empruntons un large chemin serpentant dans le mélézin et parmi quelques bosquets de saules. Après l’embranchement conduisant à droite au Glacier Blanc, à gauche au Glacier Noir, il devient plus étroit, plus pentu, plus malaisé. Les dernières centaines de mètres avant d’atteindre le Glacier Blanc, deviennent franchement pénibles. Mais nous y voici ! Sur sa langue frontale se déplace un groupe de touristes. Quelque cinq cents mètres au-delà, à l’est, c’est l’ancien refuge Tuckett, transformé en écomusée. Nous n’avons pas le temps d’y aller car il est l’heure de songer au pique-nique que nous dégustons en dehors du sentier et de ses nombreux touristes, bien à l’abri d’une longue roche. Puis c’est le retour… Et voici donc un certain nombre d’espèces extraites encore d’une liste de 110 plantes : Alnus viridis, Arabis alpina, Asperula aristata, Astrantia minor, Biscutella laevigata, Betonica hirsuta, Campanula cochlearifolia, Centaurea uniflora, Coincya richeri, Dianthus pavonius, Hieracium pilosella, Laserpitium halleri, Leucanthemopsis alpina, Ligusticum mutellinoides, Luzula lutea, Paradisia liliastrum, Pinguicula vulgaris, Polysticum lonchitis, Rosa pendulina, Saxifraga exarata, Silene alpestris, Thesium alpinum, Tolpis staticifolia, Trifolium saxatile.

Comme à 16 heures nous sommes de retour à l’hôtel, nous laissons les enfants à la garde de leur grand-père et partons parcourir la Vallée des Papillons plus connue sous la dénomination de Vallée de l’Onde. Henri et moi la connaissons bien et tenons à la faire découvrir à Gaby que nous alléchons en évoquant les prairies de lis orangés, de fleurs de Jupiter, de paradisias, de fraxinelles roses… Mais hélas plus rien de toutes ces étendues de fleurs magnifiques, il faut se contenter de la vision d’un seul exemplaire et encore ! Par contre Henri est heureux de découvrir l’agripaume cardiaque que depuis longtemps il désirait voir. Malgré toutes ces déconvenues, nous avons dressé une liste de 56 plantes dont en voici quelques-unes : Achnatherum calamagrostis, Alyssoides utriculata, Astrantia major, Campanula spicata et trachelium, Carduus defloratus, Centranthus angustifolius, Dictamnus albus, Eupatorium cannabinum, Gentiana cruciata, Geranium sanguineum, Hippophae rhamnoides, Laserpitium latifolium, Leonurus cardiaca, Lilium bulbiferum subsp croceum, Lychnis flos-jovis, Paradisia liliastrum.

Vers le Pré de Mme Carle – Gaby et David
Vue sur le Glacier Blanc
Aspidium lonchitis
Coincya richerii ex Brassica
Centaurea sp
Dianthus pavonius
Hieracium pilosella
Laserpitium halleri
Ligusticum mutellinoides
Paradisia liliastrum
Silene alpestris
Tolpis staticifolia
Achnatherum calamagrostis
Campanula spicata
Campanula trachelium
Centranthus angustifolius
Dictamnus albus
Dictamnus albus
Gentiana cruciata
Geranium sanguineum
Leonurus cardiaca

Ce vendredi 17 juillet, dernier jour d’herborisations dans les Alpes, nous quittons Vallouise pour le Lautaret. En cours de route, un arrêt nous permet de noter Centranthus angustifolius, Astragalus onobrychis, Isatis tinctoria, Plantago cynops et Echinops ritro. Arrivés au col du Lautaret, nous prenons la rude et sinueuse montée du Galibier. Au col, à 2556 m arrêt pour herboriser, mais la foule nous décourage et nous redescendons et prospectons peut-être un peu vite, plusieurs biotopes différents. D’une liste déjà loin d’être exhaustive, nous présentons les espèces suivantes :

Achillea nana, Antennaria dioica, Astragalus alpinus et danicus, Coeloglossum viride, Crepis aurea, Doronicum grandiflorum, Gagea fragifera ex fistulosa, ex liotardi, Gentiana bavarica, Leucanthemopsis alpina, Linaria alpina, Luzula nutans, Myosotis alpestris, Onobrychis sativa, Oxytropis foetida et gaudini, Phyteuma orbicularis, Ranunculus glacialis, Trifolium alpinum, Veronica bellidioides.

Mais nous revoici au Lautaret où nous nous asseyons sur les marches de la petite chapelle située en contrebas de la route, afin de nous restaurer. Après quoi, n’ayant pas trouvé Gérard Cadel, alors directeur du jardin botanique, nous prospectons en vitesse les parages. Voici donc quelques plantes issues de la courte liste établie en ces lieux :

Campanula barbata, Cerinthe minor, Dianthus pavonius, Gentiana punctata, Heracleum alpinum, Myrrhis odorata, Pedicularis tuberosa, Peucedanum ostruthium, Polemonium coeruleum, Silene nutans, Sisymbrium pyrenaicum.

Puis entre Villar d’Arène et La Grave, nous prenons à gauche la route du Chazelet. Et voici Les Terrasses et le si célèbre oratoire se détachant sur l’éblouissant massif de La Meije et enfin Le Chazelet ! A l’entrée du village, arrêt obligatoire… A trois nous partons à la découverte des fleurs. Mais qu’est-ce que cette senteur ? De la livèche (Levisticum officinale), elle provient. Cette apiacée, depuis peu d’années est, en effet, redevenue à la mode. Mais 15 heures sonnent au village, il me faut donc rebrousser chemin, pour avec Paul et les enfants prendre la route afin d’être de retour vers les 19, 20 heures, afin de ne pas faire trop attendre les parents de Yann et David, revenus aujourd’hui de l’île grecque. Alors seuls les deux messieurs herborisent encore le long du torrent du Gâ puis sur les pentes voisines. De cette herborisation, Henri a dressé une liste qu’il a eu la gentillesse de nous transmettre. D’une cinquantaine d’espèces relevées, nous extrayons :

Anthericum liliago, Caltha palustris, Chaerophyllum aureum, Cirsium nutans, Geum rivale, Globularia cordifolia, Leontopodium alpinum, Plantago media, Rhamnus pumila, Salvia pratensis, Sanguisorbe minor, Saxifraga aizoides, Silene rupestris, Vaccinium uliginosum.

Astragalus onobrychis
Isatis tinctoria
Echinops ritro
Au Lautaret
Antennaria dioica
Astragalus danicus
Crepis aurea
Doronicum grandiflorum
Gagea fragifera ex fistulosa
Leucanthemopsis alpina
Linaria alpina
Myosotis alpestris
Onobrychis viciifolia ssp montana
Oxytropis helvetica ex gaudinii
Phyteuma orbiculare
Jardin du Lautaret
Jardin du Lautaret Meconopsis betonicifolia
Gentiana punctata
Myrrhis odorata
Pedicularis tuberosa
Polemonium caeruleum
La Meije et l’oratoire du Chazelet
La Meije et Le Chazelet
Globularia cordifolia
Globularia cordifolia
Leontopodium alpinum
Plantago media
Sanguisorbe minor

Sur ce, se termine le compte rendu de ces trois jours dans les Alpes.

(suite)

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