2000
Nouvelles herborisations provençales et visite du
jardin botanique des Cèdres à Saint-Jean Cap-Ferrat
Du 20 au 22 mai
14 participants
Ce samedi 20 mai, l’autoroute empruntée à Chanas, nous conduit par Orange et Aix en Provence, jusqu’à la sortie du Muy. De là, la D27 nous mène, quelques kilomètres plus loin au pont sur l’Endre où en contre-bas nous retrouvons sept autres personnes du groupe. Nous sommes donc au complet, et là, disséminés, nous commençons l’herborisation et établissons une liste de laquelle nous prélevons : Artemisia alba, Asparagus acutifolius, Bromus mollis, Carduus tenuiflorus, Euphorbia seguieriana et serrata, Helichrysum staechas, Medicago orbicularis, Myosotis ramosissima, Osyris alba, Potentilla hirta, Rapistrum rugosum, Rumex pulcher, Sherardia arvensis, Spartium junceum, Valerianella echinata. Cette première prospection s’étant faite en un site ombragé, nous allons pour changer, prospecter le maquis, plus sec, où du relevé effectué, nous retenons : Arabis planisiliqua, Arbutus unedo, Asterolinon linum-stellatum, Crucianella angustifolia, Dorycnium pentaphyllum, Euphorbia exigua, Genista hispanica, Juniperus oxycedrus, Lavandula latifolia, Linaria pelisseriana, Malva alcea, Orchis laxiflora, Serapias cordigera, Silene gallica, Vincetoxicum hirundinaria. Et maintenant il nous faut aller à Catchéou, inscrit au programme. Partout, aux bords des chemins et ailleurs dans les terrains vagues, fleurissent de beaux églantiers de très petite taille (en général autour de 20 cm) et dont les fleurs, grandes, sont d’un rose soutenu. Sa détermination a abouti à lui attribuer le nom de Rosa marginata. Mais nous voici au parking obligatoire pour qui veut se rendre aux mares temporaires de Catchéou. Un sentier nous permet donc d’y accéder mais hélas dans la mare principale ne subsiste pratiquement plus d’eau : il a fait trop sec les jours passés ! En face de la mare, persiste cependant une petite population de Gratiola officinalis, scrofulariacée protégée au plan national, très rare dans le Midi. Voici donc quelques autres taxons notés dans ces parages : Aira capillaris, Juncus tenageia, Lathyrus nissolia, Platanthera bifolia, Schoenus nigricans, Trifolium resupinatum et subterraneum. Vu l’état de la grande mare de Catchéou, inutile de partir à la recherche des petites cuvettes, dont certaines sont, d’après Poirion et Salanon, botanistes méridionaux, de la taille d’une assiette creuse. Nous quittons donc le site des mares temporaires de Catchéou et reprenons la D47 afin de rejoindre Bagnols en Forêt. Là nous dressons encore une courte liste que voici : Allium roseum, Euphorbia amygdaloides, Lathyrus aphaca, Reichardia picroides, Rubia peregrina, Scorpiurus muricatus subsp subvillosus, Trifolium stellatum, Urospermum dalechampii, Vicia hybrida. De Bagnols, nous gagnons non pas l’hôtel du Pré du Lac, qui n’existe plus, mais le Campanile qui probablement le remplace.
Aujourd’hui 21 mai, nous devons aller à la clue de Saint-Auban. Pour y accéder, nous décidons de faire un petit détour par Gourdon et le plateau de Caussols, site peu banal d’une grande richesse floristique où notre groupe est déjà venu deux fois, en 1982 et en 1992. Pour l’instant nous roulons parmi les genêts cendrés et les euphorbes épineuses ; ça et là ondulent quelques Stipa pinnata. Parvenus au plateau, nous optons pour la route des claps où bientôt nous marquons un arrêt pour effectuer une première herborisation. Voici donc ce que nous vous en présentons : Achillea tomentosa, Anthyllis vulneraria subsp dillenii, Cerastium pumilum, Erysimum nevadense subsp collisparsum ex Cheiranthus subsp australe de Bonnier, Hieracium cymosum, Orchis morio, tridentata et ustulata, Parentucellia latifolia, Plantago sempervirens, Polygala calcarea, Potentilla cinerea, Taraxacum erythrospermum, Trinia glauca, Valeriana tuberosa. Un peu plus loin, arrêt de quelques minutes pour l’observation de dolines encore cultivées et pour celle d’un beau troupeau de moutons. Au croisement nous prenons la direction du Pas de la Faye afin de vérifier l’état de la station du rarissime Erodium rodiei, suite à des travaux réalisés récemment. Là nous effectuons un mini relevé duquel nous extrayons Ballota frutescens, Hornungia petraea, Koeleria vallesiana, Linaria supina. Puis nous voici enfin arrivés à la clue de Saint-Auban où en un certain endroit, des rochers ombragés seront des sièges appréciés pour le pique-nique. Celui-ci terminé, nous établissons une petite liste où figurent toutefois deux espèces rares Fritillaria involucrata et Primula marginata. Ceci fait, nous remontons à l’entrée des gorges où débute une herborisation qui nous livre 25 espèces dont voici : Androsace chaixii, Lavandula angustifolia, Hornungia petraea, Phyteuma charmelii non fleuri, Ptilotrichum (= Hormatophylla) halimifolium, Saxifraga callosa, Viburnum lantana. Dans ces gorges, une grotte creusée et aménagée en sorte de chapelle, devrait receler au pied de ses parois, le rare Myosotis speluncicola aux dires de Camille G., mais de myosotis, point. Y a-t-on pulvérisé un herbicide ? C’est fort possible. Presque à la fin des gorges, s’amorce un sentier qui fut botanique et le long duquel nous notons quelques-unes des plantes aperçues : Actaea spicata, Cephalanthera longifolia, Cerasus padus, Euonymus latifolius, Viola reichenbachiana. Peu avant la sortie des gorges, sur un talus ombragé de pins et de Laburnum alpinum en pleine floraison, s’étale un tapis de la rare orchidée. En route de nouveau : dans les parages du col de Bleine, nous notons Polygala chamaebuxus si différent des autres espèces du genre ainsi que Narcissus poeticus. Dans les environs de Vence, un arrêt encore pour le charme-houblon, Ostrya carpinifolia où sous son ombre croissent Lathyrus setifolius et filiformis. A Saint- Jeannet, nous parvenons à 17 h 30, donc trop tard pour grimper jusqu’au Baou.
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