Quelques journées d’herborisations en Bugey et dans le Haut-Jura, en juin puis en juillet 1996.
1/ Dans le Bugey du 13 au 15 juin, 11 participants.
Jeudi 13, A Ambérieux, nous quittons l’autoroute pour atteindre Tenay sur la N504. Là A. et J. Oddos nous attendent et se joignent à nous. Quatre kilomètres au-delà de la petite ville, nous empruntons une route départementale surplombant la Cluse des Hôpitaux. Sur le bas-côté d’un grand virage arrêt des véhicules et première herborisation qui nous permet de répertorier 77 plantes dont Acer campestre, platanoides et pseudoplatanus, Aegopodium podagraria, Allosorus crispus, Asplenium fontanum et ruta-muraria, Buglossoides purpureocaerulea, Cardamine flexuosa, Galium odoratum , Geranium columbinum, Glechoma hederacea, Gymnocarpium dryopteris, Hieracium amplexicaule, Lamium galeobdolon, Melica nutans et uniflora, Melittis melissophyllum, Moehringia muscosa, Ornithogalum pyrenaicum, Orobanche caryophyllacea, Orobus vernus, Peucedanum cervaria, Polygonatum odoratum, Trifolium rubens. Près du lieu de pique-nique, toujours dans les parages, nous relevons encore Dianthus sylvestris formant de belles plaques roses resplendissant sur les roches grises, Anthyllis vulneraria, Campanula persicifolia, Hypericum perforatum et Lactuca perennis. Demi-tour et au nord d’Hostias, petite route où nous notons une vingtaine d’espèces parmi lesquelles, Arabis hirsuta, Epipactis helleborine, Gymnadenia conopsea, Lonicera nigra, Millium effusum, Rhamnus alpinus, Rumex crispus, Sambucus racemosa, Veronica officinalis. Plus loin un petit bois d’épicéas nous livre sept plantes non encore aperçues comme Cephalanthera damasonium, Paris quadrifolia, Platanthera bifolia, Sanicula europaea. Peu après nous arrivons au hameau des Fays que nous traversons et au-delà nous herborisons dans une clairière où nous relevons quelques espèces, puis dans un bois rocailleux où nous admirons les frondes toutes nouvelles des scolopendres et un minuscule orpin que nomme André, Sedum sexangulare. De la courte liste des plantes relevées dans ce bois nous extrayons Buphtalmum salicifolium, Cardamine heptaphylla, Mercuralis perennis. Enfin pour terminer la journée, encore deux courtes herborisations, l’une au-delà de Contrevoz : Arrhenaterum elatius, Buglossoides arvense, Euonymus europaeus, Lilium martagon, Medicago falcata, Potentilla recta, Rubia peregrina, l’autre dans le bois de Molard Dedon : Dactyloriza fuchsii, Gentiana lutea, Polygala calcarata, Prenanthes purpurea. Et nous rejoignons notre auberge de la Paillère pratiquement située en face de Lavours.
Vendredi 14, nous commençons la journée par l’herborisation prévue le long de la petite route de Lavours à Longnes, longeant en partie le sud des marais de Lavours. Une longue liste de plantes intéressantes y est dressée dont voici quelques éléments : Allium angulosum, Carex otrubae et panicea, Dipsacus laciniatus, Eupatorium cannabinum, Euphorbia palustris, Frangula alnus, Galium palustre, Genista tinctoria, Holcus lanatus, Inula salicina, Iris pseudo-acorus, Lathyrus palustris, Lotus uliginosus, Lycopus europaeus, Lythrum salicaria, Oenanthe fistulosa et lachenalii, Peucedanum palustre, Ranunculus flammula, Salix alba et aurita, Scirpus lacustris, Senecio paludosus, Thalictrum flavum et Typha latifolia. Sur la D83, après le pont enjambant le Séran, mini arrêt pour six espèces dont Oxalis stricta et Lathyrus tuberosus. Le pique-nique aux portes d’Aignoz terminé, nous visitons un joli jardin botanique aux plantes non nommées. Nous y reconnaissons malgré cela Phlomis fruticosa de Grèce, Heracleum mantegazzianum, la berce du Caucase, Levisticum officinale autre grande apiacée originaire de Perse et redevenue à la mode. En outre, bien d’autres plantes dont la santoline, Stachys lanata, des érigérons, du gypsophile, des immortelles et des lins, des Eryngiums, Veronica spicata, l’asclépiade et l’utriculaire, des céphalarias… Dans la réserve des marais de Lavours où l’eau est toujours présente, croît à l’envi la belle orchidée Epipactis palustris. D’une liste de 25 espèces dressée en ces lieux, nous présentons ici Allium ursinum, Cladium mariscus, Eriophorum latifolium, Impatiens glandulifera, Menyanthes trifoliata, Nuphar luteum, Nymphea alba, Polygonum lapathifolium, Rubus caesius, Stachys sylvatica et Veronica anagalloides. Après cela, nous partons prospecter le défilé de Pierre Châtel où nous gêne la circulation très intense. Cependant nous noterons quelques espèces telles que Digitalis lutea, Allium sphaerocephala, Petasites hybridus, Saxifraga paniculata, Erinus alpinus. Une adventice fréquente à Grenoble mais très rare chez nous, nous surprend par son aspect de fraisier, Duchesnea indica. Au sud-ouest de Pierre Châtel, dans les Monts d’Izieu, jaillit la cascade de Glandieu. La roche qu’elle arrose est entièrement tapissée d’une verte houppelande : graminée peut-être ? Sur des murs du village de Glandieu abondent Sedum album ainsi que Sedum ochroleucum. Au retour, quelques plantes sont encore notées mais je crois déjà citées. Retour à l’auberge de la Paillère.
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