Stage botanique de Bédarieux, du 16 au 20 mai 1994, du Gard jusqu’à l’Aude.
16 participants.
Pour ce 16 mai, rendez-vous a été donné à Sagriès près d’Uzès dans le Gard. Du mas d’Aillargues nous partons pour une balade de 5 km au cours de laquelle nous allons pouvoir herboriser et admirer de nombreuses capitelles (bories).
Tout au début, le long d’un champ ou dans des friches, nous notons quelque 70 espèces. Arrivés près de la première capitelle, nous apercevons les tours du duché d’Uzès. Dans ces parages, encore une trentaine de nouveaux taxons. Puis un peu de mycologie ! En effet, dans un bois d’yeuses, l’un d’entre nous découvre Clathrus cancellatus, curieux champignon grillagé, si l’on peut dire. A la sortie du bois, d’immenses champs d’asperges ainsi que des terres incultes envahies de graminées déjà desséchées. Un dernier relevé de 23 espèces et nous arrivons sur la D 979. Là seuls les chauffeurs partent et organisent les navettes nécessaires pour nous rejoindre. Ils nous emmènent alors à la pizzeria d’Hérépian puis à l’hôtel de Bédarieux où, à 22 heures, nous arrivons enfin. En cet après-midi, 120 espèces au moins ont été notées. Parmi celles-ci, voici une liste de certaines d’entre elles : Adonis aestivialis, Gladiolus italicus, Jasminum fruticans, Paliurus spina-christi, Dorycnium rectum, Geranium purpureum, Aphyllanthes monspeliensis, Teucrium chamaedrys, Carduus pycnocephalus, Ornithogalum narbonense, Hippocrepis unisiliquosa = biflora, Viburnum tinus, Silybum marianum, Valeriana calcitrapa, Euphorbia nicaensis, Argyrolobium zanonii, Lathyrus setifolius, Verbascum sinuatum, Coronilla scorpioides, Vicia narbonensis, Trifolium resupinatum, Legousia speculum-veneris, Tordylium maximum, Vicia pannonica, Juniperus oxycedrus.
En ce deuxième jour, le 17 mai, nous avons rendez-vous avec Messieurs Gastesoleil et Salabert, ce dernier, président de la SMBHHC. Alors débute une course effrénée qui toute la journée durera, afin de voir le plus possible de plantes rares ou intéressantes. Ainsi, Sauvian est au programme, mais il faut malgré tout, s’arrêter de temps à autre, afin de voir et de noter quelques plantes, 12 en l’occurrence. Nous voici maintenant dans la zone marécageuse de Sauvian, laquelle nous livre 14 espèces peu fréquentes parmi lesquelles Oenanthe silaifolia, Gnaphalium luteo-album, Juncus subulatus et gerardi, Eleocharis palustris, Ranunculus baudoti, Alopecurus bulbosus et surtout la rarissime Marsilea strigosa qui dans la littérature botanique, n’est citée que des mares temporaires de Roquehaute dans l’Hérault. Un peu plus loin, herborisation dans une décharge sauvage pour la petite et curieuse fougère Pilularia vulgaris, puis à proximité dans une culture envahie de Pulicaria vulgaris, rare et protégée dans le département. Quelques kilomètres au-delà nous prospectons une jachère où nous notons 45 plantes. En voici quelques unes : Trifolium spumosum, Silene conica, Echium italicum subsp asperrimum, Centaurea aspera et collina, Onopordon illyricum etc. De nouveau en voiture jusqu’à l’emplacement d’un ancien marché aux fleurs où croît maintenant Limonium thouinii, accompagné de Parentucellia viscosa et de Bellardia trixago. Dans les parages du marché se trouvent trois plantes extrêmement rares que Mr Gastesoleil tient à nous montrer : Centaurea acaulis, Cnicus benedictus et l’énorme Plantago cornuti. Ici nous relevons encore une quinzaine de taxons.
Départ encore pour nous rendre à l’embouchure de l’Aude pour y voir Cestrum parqui, très localement naturalisé en France. Non loin de là, nous effectuons encore un relevé de quelque 25 plantes parmi lesquelles nous citons : Xeranthemum annuum, Eleagnus angustifolius, Euphorbia terracina, Lavatera arborea, Tordylium apulum, Phleum arenarium, Lagopus ovatus, Medicago maritima, Trigonella corniculata, Linum bienne, Vulpia membranacea. Après quoi, nous voici sur la route de l’étang de Vendres, le long de laquelle nous notons Onobroma caerulea et Centaurea nicaensis. Outre ces adventices, voici encore une bonne quarantaine de plantes d’où nous tirons les espèces suivantes : Cynara cardunculus, Scorpiurus subvillosus, Euphorbia serrata, Scolymus hispanicus, Lycium europaeum, Urtica pilulifera, Anacamptis pyramidalis, Leuzea conifera, Allium polyanthum etc. C’est au Puech Blanc que se termine cette mémorable journée botanique où nous noterons encore une cinquantaine de plantes parmi lesquelles se trouvent Phlomis fruticosa originaire de Grèce, Ajuga iva, Fumana densiflora, Sideritis romana, Medicago orbicularis, Ajuga chamaepitis, Euphorbia segetalis, Trifolium angustifolium…
Troisième journée botanique, le 18 mai. En ce jour, nous avons de nouveau rendez-vous avec Messieurs Gastesoleil et Salabert et la première visite est, aujourd’hui pour les garrigues, justement… de Salabert, sur la commune de Nissan. Nous y remarquons entre autres, Hyssopus officinalis subsp canescens, Velezia rigida, Xeranthemum inapertum, deux santolines : chamaecyparissus et rosmarinifolia, Ruta montana, Plumbago europaea qui à l’automne fleurira. En outre nous dressons une liste d’une quarantaine de plantes de laquelle nous extrayons : Plantago sempervirens, Tolpis barbata, Fumana thymifolia, Sedum caespitosum, Lathyrus clymenum, Hedypnois polymorpha, Mercurialis tomentosa, Hippocrepis multisiliquosa, Helianthemum ledifolium, Camphorosma monspeliaca, Sideritis hirsuta. Un peu plus tard, nous herborisons sur une ancienne décharge où nous découvrons l’œuf de coq, nom vulgaire de Salpichroa origanifolia. Près de l’agglomération de Colombiers, nous notons une cinquantaine de plantes parmi lesquelles Helianthemum hirtum, Fumana ericoides ex spachii, Neaostema apulum, Trifolium strictum, Torilis nodosa, Alkanna tinctoria, Dittrichia viscosa, Desmazeria rigida, Micropus erectus etc. Un peu plus loin dernier arrêt avant le pique-nique pour la rare borraginacée Nonea pulla = erecta. Pique-nique au bord du canal du Midi puis direction d’Ensérune où bientôt nous arrivons. Du parking nous partons herboriser dans les parages. De la liste établie voici quelques plantes nouvelles me semble-t-il : Astragalus stella et monspessulanus, la magnifique Astragalus alopecuroides , onobrychis supina, Hippocrepis ciliata, Ajuga cicera, Cynoglossum cheirifolium, Hypericum perfoliatum, Coris monspeliensis, Lythrum tribracteatum, Trigonella monspeliaca, Centaurea melitensis. Eh ! oui, nous avons bien revu l’anagyre fétide mais en fruits cette fois ! Avant la séparation, Monsieur Gastesoleil nous emmène voir la curiosité du coin : aqueduc romain, canal et tunnel superposés.
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