Sortie du 15 juin 2016 à Saint-Haon – Le Thord
Cette sortie avait pour objectif de nous faire rencontrer le rarissime Sedum amplexicaule présent seulement dans les Cévennes gardoises et lozériennes. L’un de nous avait eu la chance de l’observer mi-juillet 2015 et se faisait fort de le faire découvrir au groupe.
Malgré l’assiduité des membres du groupe : Simone Cusset, Marie-Ange et Michel Viallon, Victoria Rullière, Michèle Saumet, Catherine Abdelouadoud et Jean-Jacques Houdré, aucune trace de ce sedum. Il est vraisemblable que les mauvaises conditions météorologiques de ces derniers mois ont retardé sa sortie.* (voir en bas de page les derniers rebondissements)
Le cadre de nos recherche était particulièrement spectaculaire puisqu’il se situait sur le sommet de la coulée de basalte dominant le coude de l’Allier de près de 200m.
Dès le début de notre expédition, le mur du petit château du Tord livrait une belle série de Sedum (dasyphyllum, acre, album) ainsi que de belle touffes de Saxifraga fragosoi
et un peu plus loin, en abondance le trèfle strié et la petite vesce hirsute
En poursuivant notre chemin de nombreux trèfles furent rencontrés (pas tous figurés ici)
La richesse de ces formations basaltiques au sol maigre est remarquable :
L’heure du repas approchait à grands pas, en remontant au hameau du Tord, nous reconnaissons Vicia lutea subsp lutea qui se distingue de Vicia hybrida, morphologiquement très proche, par l’étendard non velu chez lutea.
Le vent un peu frais nous conduisit à choisir un lieu un peu plus abrité pour la collation bienvenue, nous options pour une plage au bord de l’Allier. Celle-ci livra encore une belle série de plantes nouvelles :
Verbascum lychnitis
que l’on reconnait notamment au fait que les 5 étamines sont pourvues de poils blancs et que les anthères sont perpendiculaires aux filets et non décurrentes sur ces filets
Notre attention fut attirée par la présence de deux Acer pseudoplatanus à l’allure bien différente l’un de l’autre.
Le casse-croûte ayant été rapidement englouti, Michel proposait de descendre la vallée de l’Allier jusqu’à Sainte-Marie-des-Chazes, certains d’entre-nous ne connaissaient pas ce magnifique site.
Une petite et étroite route, en balcon sur l’Allier fut empruntée pour nous mener à notre destination finale. Bien sûr plusieurs étapes furent nécessaires pour parvenir à notre fin. Au cours de chacune d’elles, ne nouvelles découvertes furent ajoutées à notre matinée déjà bien pourvue :
Et puis un Ascalaphe commun mais toujours beau à observer
En poursuivant notre route, deux autres étapes nous permirent de rencontrer de nouvelles et belles plantes :
Après avoir repris la route pour rejoindre Sainte-Marie-des-Chazes et visiter cette belle église située dans un cadre exceptionnel, il était temps de rentrer à Saint-Etienne car il était presque 19 h…
*Lundi 11 juillet Michel décidait de se rendre à nouveau sur le site du Sedum amplexicaule, accompagné de Marie-Ange et d’Anne Rouverand. Sa ténacité finissait par payer puisqu’ils purent enfin voir et photographier cette rarissime plante dont voici la description issue d’eflore :
Plante vivace de 6-20 cm, glabre, gazonnante, à souche suffruticuleuse émettant des rejets stériles en massue, nus à la base, à feuilles fortement imbriquées, linéaires en alêne, dilatées à la base en une membrane blanchâtre embrassante
– tiges florales ascendantes, à feuilles écartées, cylindriques-linéaires, aiguës, prolongées à la base
– fleurs jaunes, unilatérales, subsessiles, la terminale pédicellée, 1-7 en 1-2 épis à demi dressés en corymbe
– 6-7 sépales lancéolés–aigus
– 6-7 pétales, linéaires–lancéolés, 1 fois plus longs que le calice
– carpelles dressés, lancéolés–acuminés.
Nous avions également vu, mais pas en fleur, Allium sphaerocephalon.
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