Les derniers jours en Crète
Les gorges de Samaria, le 1er juin.
Alors qu’en cette année 1988, les gorges d’Imbros et de Zakros sont encore peu connues et désertes, celles de Samaria voient chaque jour un défilé incessant de touristes s’étirer en un long ruban tout au long de la sente. On ne peut cependant les parcourir en principe que de mai à octobre car le cours d’eau que l’on doit traverser maintes et maintes fois se transforme le reste du temps en un torrent infranchissable roulant des eaux furieuses.
Au cours de la randonnée de 1200 m de dénivelée et de 13 km de long et non pas de 18 comme il est souvent annoncé un peu partout, nous avons emprunté l’escalier de bois, Xiloskalo. A son début se trouve le pavillon touristique où l’on prend les tickets pour la visite des gorges. Après quoi nous passons devant la petite chapelle d’Agios Nikolaos où nous croisons le mulet « ambulance », bien entendu conduit par son maître. Plus loin, voici l’ancien village de Samaria à la sortie duquel se niche la petite église d’Ossa Maria. Nous sommes alors à mi-chemin environ des « Portes de Fer », nom donné à l’espace très restreint entre des falaises qui se font face. A partir de là, il reste quelque 4 km pour rejoindre le petit port d’Aghia Roumeli où nous prendrons un bateau nous permettant d’atteindre Chora Sfakion où nous attend mon mari. De là direction de Platanias.
Le lendemain, à 17 heures nous quitterons la Crète. En attendant le départ, le petit groupe se scindera : nos deux amies iront visiter La Canée, quant à nous, nous resterons sur la plage quasiment déserte de Platanias où nous effectuerons une ultime herborisation. Et adieu à la Crète.
Voici, enfin des vues de paysages et de plantes des alentours des gorges de Samaria et des gorges elles-mêmes.
Un grand nombre de plantes n’est pas représenté. A cela plusieurs raisons que voici :
1- des photos de ces plantes, prises ailleurs dans l’île, ont déjà été affichées
2- de très rares endémiques des Lefka Ori sont restées invisibles à nos yeux
3- des espèces fanées ou au contraire, des espèces loin de la floraison n’ont pas mérité une photo.
La liste suivante cite certaines de ces espèces :
Calamintha cretica, Origanum microphyllum, Scabiosa albocincta, Onobrychis sphatiotica , Asperula rigida, Odontites linkii, Cephalaria squamiflora, Crepis auriculifolia, Paeonia clusii, Eryngium ternatum, Campanula laciniata, Polygala venulosa, Clematis cirrhosa, Arum creticum, Thymus capitatus, Onosma graeca, Serapias orientalis, Sedum idaeum, Diotis candidissima, silene succulenta, Scabiosa atropurpurea et bien d’autres encore.
Lire la suite : 1988 Le Beaufortain
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