Herborisation hivernale en Provence les 12 et 13 février 1994.
Sept participants.
Au matin du 12 février nous voilà donc partis avec Lilia et Jeannine pour le Midi. Après avoir été chercher à la gare de Valence André O. venu de Grenoble, direction de Martigues, la Venise provençale. Là, devant la gare (encore!), nous avons rendez-vous avec Camille Granger et son épouse. A midi pile la rencontre a lieu. Nos compagnons prennent les devants en direction de Lauron dans les parages de laquelle nous pique-niquons, herborisons et dressons une première liste. Mais comme Allium chamaemoly que nous sommes tout exprès venu voir est chétif, André nous propose de nous emmener à la proche station du Carro. Là, au sémaphore de La Couronne, s’épanouissent quelques beaux exemplaires à fleurs multiples. Photos bien sûr et second relevé. De nouveau, sous la conduite de Camille Granger, nous traversons d’immenses étendues d’Ulex parviflorus en pleine anthèse. Arrêt à la calanque de Vesse puis à celle de Niolon, avec ultimes relevés.
Ce dimanche 13, nous quittons l’île Rose de Six-Fours et prenons la direction de Pradet. Au sud de la route Pradet-Carqueyranne est une région peu urbanisée où C. Granger nous conduit. Alors à pied, nous suivons un chemin qui nous mène à la jolie et tranquille baie de Sainte-Marguerite. De là nous commençons à gravir une pente qui se termine à un fort au pied duquel une étendue d’anagyres fétides en pleine floraison s’offre à nos regards émerveillés. Jusqu’alors, tant en Grèce qu’en France, je ne les avais vus que fructifiés. Nous les reverrons encore cette année même, au mois de mai, lors du stage de Bédarieux, mais bien sûr, à cette époque, arborant de beaux fruits. En redescendant, tout en nous éloignant un peu de la sente, nous apercevons sur un éperon rocheux, les touffes blanchâtres de Matthiola incana puis quelques buissons d’Euphorbia dendroides, euphorbe arborescente, ainsi que Lavatera maritima. En bas du chemin, dans des jardins à l’abandon, fleurit Teucrium fruticans qui parvient à se naturaliser. Sur la plage, nous prenons ensemble notre dernier repas parmi les pelotes de mer dont le nom savant est aegagropiles. Elles sont formées de fibres de feuilles mortes de Posidonia oceanica agglutinées à des fragments de rhizome, le tout roulé sans fin par les flots. Après quoi, ce sont les adieux.
Views: 32