Samedi 27, nous devons retrouver nos amis au camping de Vinuesa. En sens inverse, en refaisant les 40 km qui nous en séparent, nous avons la joie de découvrir Erodium carvifolium que nous n’avions pu voir hier soir à cause de la clarté défectueuse. Présence aussi de Scorzonera laciniata et de belles armérias blanches. Avec nos amis retrouvés, nous notons parmi les nouveautés Halimium alyssum et viscosum et près d’un ruisselet, Pinguicula vallisnerifolia et alpina ainsi que Chaerophyllum hirsutum. En des endroits plus secs, on peut voir Potentilla montana et Cerastium pedunculatum. Au lac Noir où nous parvenons, devant l’affluence, abandon du projet de prospection des environs et direction du col de Santa Ines à 1753 m d’altitude. Là, c’est encore l’hiver. Nous y voyons cependant Potentilla montana, Viola montcaunica, Erica tetralix, Ranunculus gregarius et bulbosus subsp castellanus. Vers 600 m Helleborus viridis et Helianthemum nummularium à fleurs jaune clair voisinent Genista scorpius bien sûr déjà fané. Puis voici d’immenses houx de forme arrondie. Direction maintenant de Viniegra de Arriba. Enfin la végétation varie. A 1200 mètres nous parvenons à trouver un emplacement pour nos deux véhicules ce qui nous permet de nous livrer à une mini herborisation où nous notons Scilla lilio-hyacinthus, hélas défleurie, Allium ursinum, lui en pleine anthèse, Stellaria holosteum, Bunium bulbocastaneum, Helleborus foetidus et viridis. A Viniegra de Arriba, une vieille ferme en schiste et une non moins vieille église méritent une photo ainsi que Saxifraga conifera. A la sortie du village, change le paysage. Partout des pentes schisteuses recouvertes de Genista florida et de Dianthus lusitanicus, eux encore en boutons mais qui dans les sierras méridionales, seront vus bien épanouis quelques jours plus tard. On note aussi quelques brins de linaires élégantes et d’autres rampantes. D’ici, de là, jaillissent des rochers, des touffes de Digitalis thapsi ainsi qu’une seule de Saxifraga trifurcata. Arrêt près du barrage de Mansilla où nous dressons une courte liste que voici : Allium roseum, Anarrhinum bellidifolium, Asphodelus ramosus, Camelina sativa, Euphorbia exigua, Ranunculus paludosus, Thapsia villosa. Puis, nous faisons un petit détour afin d’aller au mirador de San Francisco surplombant une gorge boisée où domine Quercus pyrenaicus. Et enfin nous quittons la sierra de la Demanda parcourue tout l’après-midi. Par Quintanar de la Sierra nous revenons sur Vinuesa où nous avons ce matin retenu nos chambres.
Dimanche 28 au matin, nous repassons, pour différents achats, à l’hôtel-boucherie de San Leonardo. Puis direction de Hacinas où nous prenons la route de Santo Domingo de Silos. Peu après le croisement arrêt pour Orchis mascula et militaris. Un peu plus loin, surprise ! A partir des deux côtés de la route, sur des kilomètres, des genévriers thurifères (Juniperus thuriferus) grimpent à l’assaut de pentes rocheuses. Arrêt pour nous promener parmi eux et relevé dont voici quelques-unes des espèces notées : Alyssum montanum, Cephalaria leucantha, Cynosurus echinatus, Helianthemum nummularium jaune pâle, Lavandula stoechas subsp pedunculata, Linaria supina, Matthiola fruticulosa, Saxifraga cuneata, Scorpius muricatus. En contre-bas, près d’un ruisselet, croissent en outre Crupina vulgaris, Laserpitium gallicum, Onopordon illyricum, Plantago argentea et bien d’autres non répertoriées. Arrivée à midi au monastère de Silos ; nous ne pourrons le visiter comme prévu à cause de son ouverture tardive. Départ et à 14 heures installation à l’entrée de la gorge de Yecla sous des thurifères, pour le pique-nique. Celui-ci terminé, parcours de l’étroit ravin afin d’y herboriser. Nous y relevons quelques plantes intéressantes qui sont : Alyssum montanum, Erodium petraeum, Matthiola fruticulosa, Ptilotrichum spinosum, Ranunculus gregarius, Saxifraga cuneata, Silene Boryi, Xeranthemum inapertum. Au sortir de la gorge, un versant à pente forte est colonisé par Dianthus furcatus. Puis en voiture pour Covarrubias par la route touristique. Nous y voyons Salvia aethiopis qu’on trouve aussi chez nous ainsi qu’Andryala ragusina qui elle, ne s’y trouve pas. A Covarrubias, pour Paul et moi, vieux souvenirs d’orgues historiques que nous étions venus voir. De là nous rejoignons Lerma où les fossés de bords de route se dorent sous la belle floraison d’Hypecoum grandiflorum. Nous ne visiterons pas Lerma car le trajet pour rejoindre Ségovie où nous devons aller est assez long. Un peu avant le « collado » Hermoso, ondulent de belles étendues de genêts que nous ne pourrons déterminer, un profond fossé nous en séparant. Au-delà du col d’immenses steppes sont constituées de l’endémique espagnole qu’est Stipa gigantea, géante en effet, puisque mesurant autour de deux mètres de haut. Enfin nous voici à proximité de Ségovie où nous n’avons pas du tout envie de rechercher un hôtel. Donc onze kilomètres avant la ville, nous nous arrêtons à Torre Caballeros dans un hôtel-villa où on nous propose d’agréables chambres donnant sur le jardin.
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