Mercredi 3 juillet, il fait meilleur que la veille mais pas assez beau pour aller herboriser à la Petzen. Alors… de nouveau au Loibl Pass, pour tâcher encore de découvrir le lis de Carnie. En effet sur une carte au 1/50000, prêtée par mon gendre, j’ai vu tout à l’heure l’ancienne route du Loibl Pass bien tracée, alors qu’elle n’apparaît pas sur des cartes plus récentes. Donc en l’empruntant à pied nous avons de grandes chances de découvrir ce lis vu par une connaissance de Grenoble, il y a cependant une vingtaine d’années. Par conséquent même route qu’hier. La douane franchie, Paul se gare et reste dans la voiture pendant que nous trois nous partons à la recherche de cette fleur si rare. Dès le début de la grimpée, comme une litanie, s’égrainent les noms de plantes dont nous retenons Anemone trifolia, Asperula aristata et cynanchica, Cirsium erisithales, Daphne laureola, Gentiana asclepiada, non fleurie, Hacquetia epipactis, Helleborus odorus, Knautia drymeia. A mi-chemin voici un exemplaire du lis de Carnie en pleine anthèse, mais nous ne nous contentons pas de sa présence et décidons de pousser jusqu’au col. Nous ne le regrettons pas. Dès l’abord du dernier virage, une prairie abrupte donne asile à plus de 60 pieds en pleine floraison, la plupart d’un ton orangé un peu terne, les autres bien plus rares, d’un jaune indéfinissable, mais tous à corolle ponctuée. Parvenus à l’ancienne frontière, nous nous restaurons un peu puis à 14 h nous redescendons. A 15 h nous rejoignons Paul et avant de quitter la Carinthie nous photographions de magnifiques « bildstocke ». Peu après Hermager, direction de Nassfeld (Pramollo ), afin de montrer à nos amis la rarissime Wulfenia carinthiaca. Hélas les belles rosettes ne portent plus que des hampes déjà fructifiées ! Journée bien remplie tout de même !

Montée au Loibl Pass

Au-dessus du Loibl Pass

Arbre à polypores

Aruncus dioicus

Asperula aristata

Asperula cynanchica

Astragalus glycyphyllos

Daphne laureole

Gentiana asclepiadea

Helleborus odorus

Myrrhis odorata

Neottia nidus avis

Phyteuma ovatum

Saxifraga hostii

Lilium carniolicum

Prairie aux lis de Carnie

Lilium carniolicum

Ancienne frontière du Loibl Pass

A la base d’une pyramide du Loibl Pass

Ferme de Pramollo

Photographie de la Wulfenia à Pramollo

Wulfenia carinthiaca

Jeudi 4 juillet, conciliabule pour l’organisation de la journée précédant celle du retour. L’un mettrait bien le Grossglockner au programme, l’autre l’Obergul pour Lomatogonum carinthiacum. Finalement dit Gérard, nous pourrions certainement faire les deux dans la même journée… Accepté. Nous voici donc à Heiligenblut. A partir de là commence, pour les voitures, la rude montée. A peine en dessous du péage, arrêt pour de blancs et légers coquelicots, Papaver burseri. Puis continuation jusqu’au 3e étage d’une immense construction tout en hauteur où nous avons l’ordre de nous garer. De là nous gagnons l’esplanade où, mêlés à la foule, nous pouvons contempler la pyramide du Grossglockner se détachant sur un ciel d’azur et le glacier étincelant. Il est presque 14 h lorsque nous nous arrêtons, au retour du Grossglockner, le long de la route d’accès au Franz-Josephs-Hohe. Départ et direction de Zell am See. Au pied de l’Edelweiss-Spitze culminant à 2428 m nous sommes de toutes parts environnés de sommets enneigés. A partir de là, descente parmi les paysages divers que suscitent les différentes altitudes. A Zell am See, visite de la boutique d’un sculpteur s’inspirant des particularités des pièces de bois qu’il utilise, pour créer divers sujets. Ensuite nous roulons sur la voie principale filant sur Innsbruck. En définitive il n’a pas été question d’aller à Obergul… Un peu au-delà du tunnel de l’Arlberg, arrêt à Innerbraz dans un hôtel faisant partie des 90 réunis sous l’enseigne « Autriche pro France ».

Heiligenblut

Grossglockner

A partir du parking du Grossglockner

Larix decidua en descendant sur Zell am See

Landes de Rhododendron hirsute plus bas que les mélèzes

Vendredi 5 juillet, le long de la route, en Suisse où déjà nous nous trouvons, beaucoup d’Herakleum mantegazianum et diverses onagres. Arrêt avant Berne pour l’en-cas pris dans les voitures car il pleut. Et sous une pluie diluvienne nous roulerons jusqu’à Pont-d’Ain. Malgré ce retour pénible, nous rentrons heureux de ce voyage botanique, qui aussi bien par ses beaux paysages que par ses belles fleurs, nous a comblés.

Herakleum mantegazianum au retour en Suisse

Herakleum mantegazianum feuilles

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