Deux jours sur le Plateau de Barry, les 27 et 28 mars 1999.

Une quinzaine de participants.

Le samedi 27, en tout début d’après-midi, 15 personnes se retrouvent dans le Vaucluse, à 6 km de Bollène où l’hôtel a été retenu. Elles attendent à l’entrée du village troglodytique de Barry à l’abandon depuis le début du 20e siècle. Le groupe au complet commence la visite des grottes. On peut alors constater que l’intérieur était aménagé de façon telle que ses habitants puissent y jouir d’un minimum de confort. Chaque habitation était pourvue d’une cheminée, d’éviers, de placards creusés dans les parois ; elle était de plus prolongée par une terrasse extérieure. Certaines grottes appartenaient à la communauté car en effet, on y trouvait four à pain, cuve à vin, silos… D’autres encore étaient des ateliers, des magnaneries. En 1682, fut même érigée une chapelle, non troglodytique toutefois. Le village visité, le groupe grimpe tout en herborisant, le long d’une sente, tout d’abord taillée dans la roche, en direction du château de Barry. Puis sous la conduite de Victoria, il se dirige vers le belvédère et les caves-cathédrales utilisées pour le vieillissement des vins. A l’extérieur des caves, la roche est sculptée. A proximité on peut y voir une scie de deux mètres de long, utilisée autrefois pour débiter les énormes blocs de pierre. Puis le retour au village de Barry s’effectue par un autre itinéraire, moins aisé que celui de l’aller mais ménageant des vues différentes et originales, dont l’une pittoresque, sur l’ancienne agglomération troglodytique. Les voitures retrouvées, nous voici bien vite à l’hôtel où nous accueille chaleureusement les nouveaux patrons. Après le repas, depuis presque toutes les chambres, nous pouvons jouir d’une vue sur le vieux Bollène, dominé par sa collégiale tout illuminée. Terminons enfin cette journée peu banale, par l’énumération des plantes qui sont, malgré la saison précoce, extraites d’une liste d’une quarantaine d’espèces : Alyssum alyssoides, Arbutus unedo, Asparagus acutifolius, Clematis flammula et vitalba, Coronilla scorpioides, Erodium malacoides, Euphorbia characias et seguieriana, Hymantoglossum robertianum, Isatis tinctoria, Leuzea conifera, Myosotis ramosissima, Osyris alba, Prunus mahaleb, Quercus ilex, Rubia peregrina, Ruta angustifolia, Silene italica, Smilax aspera, Viburnum lantana et tinus.

Le vieux Bollène, vue depuis la chambre d’hôtel
A Barry
Au village troglodytique
Maison troglodytique de Barry
Chapelle du Village troglodytique
En allant à la table d’orientation et au château
La cave cathédrale
Site troglodytique de Barry vu au retour
Clematis flammula
Erodium malacoides
Euphorbia characias
Euphorbia seguieriana
Himantoglossum robertianum
Leuzea conifera
Prunus mahaleb
Rubia peregrina (garance voyageuse)
Silene italica
Smilax aspera
Ulmus minor
Viburnum lantana

Ce dimanche 28 mars, nous prenons la direction de Saint-Restitut, pour aller au-delà visiter le château de Chabrières. A l’entrée d’une chênaie que nous devons traverser, nous garons les voitures. Après le cheminement dans la chênaie, nous parcourons une garrigue où nous revoyons des plantes déjà aperçues hier. Toutefois Rhamnus alaternus, abondant ici, n’avait pas été noté : oubli ? Au château de Chabrières, nous voici arrivés. Démantelé en 1577 afin qu’il ne puisse servir de refuge aux protestants, nous pénétrons dans ce qui fut une salle du manoir désormais à ciel ouvert. Avec plaisir nous y découvrons une magnifique touffe de Teucrium flavum, bien sûr loin d’être fleurie. Pour le retour aux voitures, nous empruntons le même chemin mais en y aménageant une boucle afin de voir le célèbre Rocher des Trois Pigeons ainsi que bien d’autres roches aux formes curieuses. Après le casse-croûte pris auprès des voitures, la petite troupe s’en va à la recherche des carrières de Sainte-Juste. Grâce à Victoria et au responsable du site, nous y parvenons bientôt. Ces immenses carrières, exploitées depuis fort longtemps, fournissaient alors un calcaire très blanc au grain fin, qui durcissait à l’air. Ces pierres étaient exportées dans les grandes villes de France ainsi qu’à Genève et Lausanne où elles étaient utilisées pour la construction des plus beaux immeubles de ces villes. Mais le manque de main-d’œuvre durant la guerre 1914-1918 amorça leur déclin et à la fin des hostilités, l’emploi du ciment armé sonna le glas de ces carrières qui plus jamais ne furent exploitées. Avant le retour, nous gagnons le théâtre d’images où nous admirons, projetées sur le sol et sur les murs d’une ancienne carrière, de magnifiques vues de Petra. Après quoi nous nous séparons pour le retour.

Et voici pour terminer quelques autres plantes qui sont : Aphyllanthes monspeliensis, Astragalus monspessulanus, Ophrys sphegodes subsp litigiosa, Populus alba, Reseda phyteuma, Ruscus aculeatus, Scandix pecten-veneris, Spartium junceum.

Château de Chabrières
Rhamnus alaternus
Teucrium flavum
Site ruiniforme près de Saint-Restitut
Autre site ruiniforme
Roche des trois Pigeons
Carrières de Ste-Juste
Anciennes carrières
Autres carrières le long du sentier
Astragalus monspessulanus
Populus alba
Reseda phyteuma
Ruscus aculeatus
Spartium junceum

(suite)

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