En ce mardi 14 mai, grand changement : nous avons rendez-vous avec Liliane Roubaudi et Thierry son mari, botanistes lyonnais habitant Saint-Pierre la Mer durant toute la belle saison. Avec eux, c’est au parking du monument aux Marins disparus que nous parvenons, après avoir longé les falaises à faciès urgonien (encore ! nous ne risquons pas d’oublier Orgon !) Comme nous le fait remarquer Liliane, il existe des bancs de grès dans ces roches calcaires. Près d’une ancienne pépinière abandonnée, nous atteignons un ru à sec à partir duquel nous nous élevons d’une centaine de mètres. Alors, merveille ! La rareté du coin est là, en une dizaine de pieds. Oui c’est bien la rarissime Centaurea corymbosa. Après les photos d’usage, reprenant notre marche nous parvenons à la chapelle des Auzits, lieu de souvenir, mais fermée. Après le casse-croûte aux tables du parking, Liliane et Thierry nous conduisent vers Salles d’Aude à la colline de Puech Poncha (103 m) afin de nous faire admirer l’exceptionnelle astragale de la région dont le nom d’espèce est désormais alopecuroides, celle des Alpes se prénommant depuis alopecurus. Comme il fait très chaud, le couple Roubaudi décide de s’en retourner à Saint-Pierre, quant à nous, avant de rentrer à Balaruc, nous allons faire un tour à Ensérune, à deux pas des astragales. Il s’agit d’un site jadis occupé tant par les Grecs, les Étrusques que les Romains. De là nous jouissons d’une vue imprenable sur une immense zone de 425 ha environ, appelée l’étang de Montady, de forme circulaire et aménagée pour la culture, en quelque 70 parcelles. D’où nous sommes nous voyons donc ces dernières, toutes en forme de longs et minces triangles rayonnant du centre du terrain. Cette zone jusqu’au 13e siècle où ont eu lieu des travaux d’assèchement et d’aménagement par les moines des environs, était un espace malsain de marécages et d’étangs à l’origine de bien des épidémies. Mais bien sûr, des travaux d’entretien sont constamment indispensables. Voici donc pour terminer cette journée, un petit extrait des relevés de la Clape et de Salles d’Aude.

Relevé de La Clape : Anchusa italica, Anthemis maritima, Asphodelus ramosus, Bupleurum baldense, Carduus pycnocephalus, Centaurea corymbosa, Cheirolophus intybaceus, Cneorum tricoccum, Coronilla valentina subsp glauca, Crucianella angustifolia, Ferula communis, Fumana thymifolia, Galactites tomentosa, Lavatera maritima, Limodorum abortivum, Linum narbonense, Lonicera implexa, Mercurialis tomentosa, Osyris alba, Ruscus aculeatus, Scorpiurus muricatus, Senecio inaequidens, Teucrium polium et flavum.

Montée depuis le Rec d’Argent à la Clape

Vers la Clape

Anchusa italica

Bupleurum baldense

Centaurea corymbosa

Cneorum tricoccon

Coronilla valentina subsp glauca

Fumana thymifolia

Mercurialis tomentosa

Teucrium polium

Vue sur Enserune

Astragalus alopecuroides

Astragalus alopecuroides de plus près

Astragalus hamosus

Oppidum d’Ensérune

Argyrolobium zanonii

Phlomis herba-venti

Thymelaea sanamunda

Torilis nodosa

Vicia tetrasperma subsp. gracilis

Relevé de Salles d’Aude, Ensérune, Puech Poncha : Anagyris foetida, Argyrolobium zanonii, Astragalus alopecuroides, Astragalus hamosus, Convolvulus lineatus, Hedysarum spinosissimum, Medicago polymorpha, Phlomis herba-venti et lychnitis, Thymelaea sanamunda, Vicia hybrida.

Ce mercredi 15 mai, c’est à l’abbaye de Fontfroide que nous retrouvons Liliane et Thierry Roubaudi. Et tout en longeant l’ancienne abbaye cistercienne par un GR fort fréquenté, nous nous retrouvons parmi des cistes… mais pas d’une seule et même espèce comme c’est souvent le cas, mais d’une dizaine… ce qui inclut bien entendu des hybrides. A leur pied quelquefois, leur parasite, rouge chez nous, Cytinus hypocistis. Vers les 12/13 heures, nous nous rapprochons de l’abbaye près de laquelle sont installées des tables pour les randonneurs… envahissants, dont nous faisons partie bien sûr. Après deux heures de découvertes ce matin, voici donc, du relevé de 75 espèces, quelques-unes d’entre elles : Aetheorhiza bulbosa, Aristolochia pistolochia, Asphodelus ramosus, Bupleurum fruticosum, Carduus pycnocephalus, Centaurea aspera, Cerastium pumilum, les fameux cistes : Cistus albidus, Cistus crispus, Cistus monspeliensis, Cistus populifolius et salvifolius et bizarre, seulement deux de leurs hybrides qui aient été notés ! x Cistus corbariensis (populifolius x salvifolius) et x Cistus pulverulentus (crispus x albidus). Ensuite Coronilla valentina subsp glauca, Crepis capillaris, Erica scoparia, Erodium ciconium, Fumaria vaillantii, Galium maritimum, Grevillea juniperifolia (échappée de jardin), leucanthemum pallens, Pallenis spinosa, Rapistrum rugosum, Rosa micrantha, Silene nocturna, Torilis nodosum, Tuberaria notata, Urospermum dalechampii, Valerianella discoidea, Vicia lutea.

Fontfroide qu’on surplombe en allant à la cistaie

Près de la cistaie

Autre vue de l’abbaye de Fontfroide au retour

Aristolochia pistolochia

Asphodelus ramosus

Campanula rapunculus

Centaurea aspera

Cistus albidus

Cistus crispus

Cistus monspeliensis

Cistus populifolius

Cistus x pulverulentus : hybride de C. crispus x C. albidus

Cistus salvifolius

Coronilla valentina subsp glauca

Cytinus hypocystis

Galium maritimum

Cytinus hypocystis

Leucanthemum pallens

Tuberaria guttata

Urospermum dalechampii

Vicia lutea

L’après-midi sous un beau soleil bienvenu après des mois de fraîcheur subis chez nous, nous herborisons au bord de cultures méridionales puis parmi la garrigue, ce qui nous permet d’atteindre, 100 mètres plus haut, la Croix de Fer, autrefois croix en bois. Et comme le dit encore Henri Bayle, « le relevé des quelques dizaines de plantes, ajouta aux peines corporelles ! » Voici donc, puisqu’on en parle, certaines de ces espèces : Aegylops ovata, Allium polyanthum, Bupleurum rigidum, Campanula erinus, Centaurea calcitrapa et pectinata, Cheirolophus intybacea, Clypeola jonthlaspi, Daphne gnidium, Fumana procumbens, Geum sylvaticum, Hippocrepis unisiliquosa subsp biflora, Hypochaeris achyrophorus, Lathyrus sphaericus, Ononis minutissima, Polycarpon tetraphyllum, Scorpiurus muricatus, Tanacetum corymbosum, Thapsia villosa, Trifolium subterraneum, Vallantia muralis…

En allant à la Croix de Fer

Sentier de la Croix de Fer

Fontfroide : Croix de Fer – G. Cadel et T. Roubaudi

Aegylops ovata

Allium polyanthum

Campanula erinus

Cheirolophus intybaceus

Coris monspeliensis

Fumana procumbens

Geum sylvaticum

Lithospermum officinale

Scorpiurus muricatus subvillosus

Thapsia villosa

Trifolium subterraneum

(suite)

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