Samedi 7 juillet, départ à 8 h 30 toujours sans Xavier qui se plaît beaucoup à Mezzolago. Pour nous donc, direction de Riva del Garde, puis d’Arco afin d’atteindre le jardin botanique de Monte Bondone sans passer par Trente. A 10 h 30 arrivée au parking où reste Paul, alors que Maryse et moi nous rendons au jardin. Hélas, pas plus que dans la nature, nous n’y verrons ni Saxifraga arachnoidea ni Saxifraga faccinii, pourtant répertoriés sur le livre des «  37 jardins botaniques d’Italie ». A midi nous rejoignons Paul pour pique-niquer ensemble, mais à 2 heures nous continuerons la visite, nos billets étant valables pour la journée. Il est maintenant presque 14 heures, mais un orage éclate. Combien de temps durera-t-il ? Comme nous avions prévu de quitter Monte Bondone à 16 heures afin d’aller chercher Michèle S. à 18 heures à la gare de Trente, nous décidons de nous y rendre tout de suite.

Au jardin botanique de Monte Bondone

Delphinium cashmirianum

Potentilla nepalensis

Morisia persica

Trollius ledebourii

En deux heures nous venons de passer de 1540 mètres d’altitude à 130 et 17 km ont été parcourus avec arrêts fréquents pour diverses raisons. Et nous voici au parking de la gare où nous avons droit à une demi-heure gratuite… mais où nous resterons plus de 3 h 30. Après plusieurs coups de fil sans succès, après l’arrivée du train de Novarre où ne se trouve pas Michèle, nous décidons de rentrer et à 20 h 45, sommes de retour à l’hôtel de Mezzolago.

Dimanche 8 juillet, à l’heure du petit déjeuner, le téléphone retentit : c’est pour moi ! Quel soulagement d’entendre la voix de Michèle ! Bien sûr elle raconte succinctement ses ennuis ferroviaires et nous demande de bien vouloir venir la récupérer à Rovereto. A 9 heures nous quittons Mezzolago et à 10 heures ce sont les retrouvailles. A Pinzolo, plutôt qu’à Madona di Campiglio toujours trop encombrée, nous allons retenir les chambres pour la nuit, et peu après l’agglomération, nous nous restaurons avant de commencer le parcours du val Nambrone car le Val de Genova, où nous avions prévu de nous rendre, est interdit à la circulation aujourd’hui. Il est près de 14 h 30 lorsqu’a lieu le premier arrêt-herborisation au cours duquel nous notons une bonne soixantaine de plantes dont voici quelques-unes : Arenaria serpyllifolia, Artemisia campestris, Campanula cochlearifolia, spicata et trachelium, Cirsium montanum, Cruciata laevipes, Eriophorum scheuchzeri, Gymnocarpium dryopteris, Hypericum montanum, Knautia drymeia, Linum catharticum, Melilotus albus, Mentha longifolia, Peucedanum ostruthium, Phyteuma orbiculare et scheuchzeri, Rumex acetosela, Saponaria ocymoides, Silene dioica, Solanum dulcamara, Solidago virgaurea, Sedum dasyphyllum, Stachys sylvatica, Trifolium campestre, Verbascum thapsus. Remontés en voiture, nous traversons une pessière bordée de Senecio ovatus et de Cirsium rivulare. Bientôt la lande à rhododendrons la remplace. La montée se fait de plus en plus rude, le paysage se dénude, la végétation change.

Val Nambrone au début de la piste

Campanula spicata

Campanula cochlearifolia

Cirsium montanum

Cruciata laevipes

Geranium sylvaticum

Gymnocarpium dryopteris

Holcus lanatus

Knautia drymeia

Melilotus albus

Phyteuma orbiculare

Sedum dasyphyllum

Solanum dulcamara

Senecio ovatum ex fuchsii

Cirsium rivulare

Un arrêt en bord de piste nous permet de contempler un paysage de toute beauté dominé par les Dolomites de Brenta, elles à l’ouest de l’Adige et dont les nombreux sommets frisent les 3000 mètres et dont trois les dépassent. Tous ces pics présentent des parois vertigineuses de 900 à 1000 mètres de haut, jaillissant des éboulis qui s’étendent à leur base. Curieusement associés au massif granitique de l’Adamello, ils forment le Parc Naturel de Brenta Adamello. Après cet arrêt pour contempler le paysage, en voici un autre, consacré comme il se doit, à la botanique. D’un court relevé ici effectué, sont extraits les quelques taxons suivants : Ajuga pyramidalis, Arabis soyeri subsp subcoriacea, Athyrium distentifolium, Gentiana punctata, Linaria alpina, Leucanthemum alpinum, Lonicera caerulea, Pinguicula leptoceras, Rubus idaeus, Vaccinium uliginosum subsp microphyllum = gaultherioides, Vaccinium vitis-idaea.

Dolomites de Brenta

Dolomites de Brenta

Maryse, Michèle et Paul

Arabis soyeri

Athyrium distentifolium

Linaria alpina

Lonicera caerulea

Pinguicula leptoceras

Vaccinium uliginosum subsp microphyllum

Quelques centaines de mètres au-delà de ce site intéressant, dernier arrêt à 2000 mètres. Dès notre descente de voiture nous notons Soldanella minima puis nous allons faire une balade d’une petite heure. Et voici Geum montanum et sur une des rives d’un torrent, une belle touffe de Doronicum glaciale vu par tous pour la première fois. Et puis plus loin, là où s’étale le torrent, un tapis d’Eriophorum scheuchzeri. Peu de choses par la suite, partout ce ne sont plus qu’espèces plus ou moins communes à part Pulsatilla alpina subsp apiifolia qui ne manque pas de nous réjouir. Au-delà il nous est impossible de circuler en voiture. Donc demi-tour et à un croisement nous suivons une piste tout à l’heure délaissée. Trois kilomètres plus haut, nous parvenons au refuge Cornisello dominant deux lacs éponymes. Courte herborisation sur les hauteurs surplombant le bâtiment, lesquelles nous permettent d’admirer et de photographier Clematis alpina. Au retour comme il n’est pas très tard, arrêt à Madona di Campiglio où 26 ans plus tôt, Paul et moi en compagnie de notre fille, avions séjourné quelques jours. Mais comme la ville a changé ! Arrivés à Pinzolo, après un repas pris dans un immense restaurant, nous rejoignons notre agréable hôtel.

Val Nambrone

Michèle et Maryse près du torrent

Torrent avec Doronicum glaciale

Eriophorum scheuchzeri

Eriophorum scheuchzeri

Pulsatilla alpina subsp. apiifolia

Clematis alpina

(suite)

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