Dimanche 30, comme nous devons recoucher au Babyhôtel, le camping-car restera tout le jour à Arnoldstein et dans une seule voiture, tous les quatre, nous allons en Slovénie. Tout d’abord nous traversons le charmant village de Predel puis bientôt sont franchis le Passo di Predil à 1156 m et les petits bourgs de Log et de Bovec. Peu après nous commençons à longer la Soca, cette rivière aux eaux si limpides. Non loin de Zaga nous nous garons et allons atteindre par un étroit et raide sentier la cascade de Boca. Au départ de la sente, déjà un arrêt pour Epipactis atrorubens, Cyclamen purpurescens, Geranium macrorhizum. La forêt que nous traversons ensuite est constituée de hêtres, de sycomores, de charmes et de charmes-houblons. Après avoir admiré la cascade, retour et rencontre inattendue avec un bouc étrange… Plus loin en bordure de route, un petit éboulis nous livre la sarriette des montagnes ainsi qu’une apiacée nommée Athamanta turbith subsp turbith. De nouveau en voiture jusqu’à Tolmin et demi-tour. Après nous être sustentés nous reprenons le chemin de la Soca dont nous remontons le cours. Et maints arrêts pour l’admirer et la photographier, elle-même ainsi que ses étroits et mobiles ponts de bois ! Un panneau indiquant que nous sommes dans le parc national du Triglav motive encore une pause. Et là comme ailleurs tout le long de la Soca, les beaux papillons Parnassius appolo et Vanessa cardui se posent sur les fleurs, toutes ailes déployées. Dans les parages nos remarquons encore Centaurea scabiosa, Clematis vitalba et recta,et au pied de rochers, Aquilegia einseleana. Se rapprochant de sa source, la Soca franchit avec fracas les dénivelés de son cours. Au col à 1611 m, avec regret nous la quittons. Quinze kilomètres encore et nous arrivons à Arnoldstein où au babyhôtel nous attendent les spécialités de la région.

Prédel en Slovénie

Près de Prédel

Cascade vers Prédel

Epipactis atrorubens

Cyclamen purpurascens

Geranium macrorrhizum

Le bouc

Satureja montana

Slovénie la Soca

La Soca

Saule au bord de la Soca

Paul sur un pont de la Soca

Vanessa cardui sur une scabieuse

Vanessa cardui

Parnassius apollo

Parnassius apollo

Clematis vitalba

Clematis recta

La Soca : gorge

La Soca cours supérieur

Vue prise au col de Vrsic Slovénie

Lundi 1er juillet, nous quittons Arnoldstein et la Slovénie pour les Karawanken. A Klagenfurt où la circulation est fort difficile, nous abandonnons le projet d’aller jeter un coup d’œil à la célèbre fontaine. Vers midi sous la pluie nous voici au Pirkdorfer See où en 1990 ma fille et les siens y avaient passé quelques jours. Comme nous pique-niquons tous les quatre dans le camping-car parce-qu’il pleut sans discontinuer, nous ne sortons qu’en milieu d’après-midi dans le brouillard… et seule la visite de la petite ville de Bleiburg est possible. Les jardins y abritent bien des herbes aromatiques dont l’imposante Ligusticum officinale. Malgré le temps couvert nous photographions une ronce ornementale à fleurs roses, Rubus odorus, originaire du nord de l’Amérique, et que Françoise connaît du Canada. Naturalisée en divers pays d’Europe, dont la France, je ne l’avais encore jamais rencontrée. A 19 heures Françoise et Gérard se joignent à nous pour le repas du soir au restaurant.

Mardi 2 juillet, comme il bruine encore, nous abandonnons le projet de prendre la télécabine pour atteindre la Petzen, massif le plus oriental des Karawanken. A la place nous décidons d’aller faire un tour au sud de Klagenfurt, au Loibl Pass, afin d’y rechercher le lis de Carnie en plein cœur cette fois de la chaîne et non pas à l’extrême est. A quelque cinq kilomètres avant le col, croyant apercevoir la fameuse liliacée, arrêt. C’est tout simplement Lilium bulbiferum. Mais à côté, Françoise découvre Hacquetia epipactis, une bien curieuse apiacée. Alors dans l’espoir d’autres trouvailles, nous parcourons un chemin s’enfonçant dans la forêt où, du relevé effectué, nous présentons Aquilegia nigricans, Cirsium erisithales, Digitalis ambigua, Helleborus dumetorum, Lamium orvala, Platanthera bifolia, Ulmus glabra. Puis la frontière, au Loibl Pass est franchie. Arrêt de nouveau, face à un restaurant. Françoise aperçoit du muguet et à côté 44 escargots dont certains avec leur ponte sur 3 m2 seulement. De lis de Carnie pas la moindre trace. Après être remontés en voiture nous suivons un large chemin parallèle à la route où de nouveau nous nous arrêtons. La forêt qu’il longe est essentiellement composée d’épicéas, de mélèzes, de charmes, d’aulnes et de trembles ainsi que d’espèces arbustives ou herbacées desquelles nous extrayons Aposeris foetida, Homogyne sylvestris, Pimpinella major et saxifraga, Potentilla caulescens, Rhamnus alpinus subsp falax, Saxifraga crustata, Silene nutans. Après une collation prise dans la voiture car le temps est frisquet, Gérard a la bonne idée de grimper jusqu’à une cavité en partie murée, cavité dans laquelle il découvre une campanule de rêve, Campanula zoysii. L’escarpement rocheux recèle en outre, Rhamnus pumila, Rhodothamnus chamaecistus, Saxifraga squarrosa. Tout autour, des tapis d’Erica carnea défleurie, s’échappe le rhododendron hirsute en pleine anthèse. Dans un mini éboulis de la base du rocher, fleurit Silene alpestris, endémique des Alpes orientales, connue de Gérard du jardin du Lautaret dont il est alors directeur. Un peu au-delà s’épanouissent de beaux Peucedanum austriacum . Ensuite décision est prise de revenir par un autre itinéraire pemettant de réaliser un court circuit en Slovénie. Direction sud, celle de Kranj. Entre cette ville et Zezersko, arrêt en bordure d’un torrent. En face est une falaise où fleurissent Cyclamen purpurescens, Saxifraga crustata et un petit orpin non connu, non cueilli, donc non déterminé. A la douane, au Seeberg Sattel à 1218 m, on peut voir la laitue alpine, l’aconit napel et les lupins introduits. Plus loin en Autriche où nous sommes à nouveau sur la route d’Eisenkappel, une splendide mégaphorbiée donne asile à une importante quantité de Telekia speciosa, accompagnées de bien d’autres belles espèces dont des Campanula persicifolia aux corolles de 4 cm de long, tout alourdies de grosses gouttes de pluie. A 650 m, encore un autre arrêt qui nous livre Gymnadenia odoratissima mais surtout une astrance inconnue de nous, Astrantia carniolica, véritable petite merveille. Juste à point pour le dîner, nous arrivons à Pikdorfer See.

Pirkdorfer See

Rubus odorus vers Pirkdorfer

Vers Pirkdorfer Prunus

Hacquetia epipactis

Lamium orvala

Platanthera bifolia

Ulmus glabra

Pimpinella major

Pimpinella saxifraga

Potentilla caulescens

Silene nutans

Campanula zoysii

Paederota bonarota

Saxifraga squarrosa

Rhododendron hirsutum

Silene alpestris

Peucedanum austriacum

Telekia speciosa

Astrantia carniolica

(suite)

Visits: 15